Inde – Darjeeling & Kolkata, Good Bye India !

Chers internautes,

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40 heures plus tard… Littéralement épuisés, harassés, terrassés, affamés, dépités, nous avons posé nos bagages dans notre petit « chalet de montagne » avec vue sur la vallée embrumée de Darjeeling et sa chaîne himalayenne. Serait-ce le paradis ? Ça y ressemblerait.

I love Darjeeling

Ici, c’est brumeux, il fait frisquet, les indiens n’ont pas des têtes d’indien et l’air ne nous pique pas le nez mais nous file la crève. Que c’est bon ! Un petit avant-goût de Népal que nous n’avons malheureusement pas prévu de découvrir.

Des champs de thé à perte de vue et des montagnes qu’on devine à travers les brouillards, Darjeeling dépayse et repose de l’Inde hyper active.
La pression se dissipe peu à peu et nous voilà à pester contre Shiva de nous avoir retenu un jour de trop sur les quais de train.
Le séjour à Darjeeling sera court mais intense. Rapidement, quelques mots :

Lever du soleil sur Tiger Hill

Lever de soleil sur Tiger Hill

Pourrait valoir le détour s’il n’y avait pas eu tant de brume… Et tant d’idioties humaines. Nous voilà, levés à 3h du matin pour nous rendre au spot le plus touristique des environs de Darjeeling pour observer le soleil se lever sur les montagnes himalayennes. Ça vend du rêve dit comme ça mais ajoutez une météo pas top et des touristes impolis en surnombre et vous passez un sacré moment scandaleux. Premiers arrivés, premiers servis… FAUX ! Ici, on dit plutôt, derniers arrivés et je passe devant tout le monde pour m’accaparer la meilleure vue. Effectivement, le principe de fil d’attente ne semble pas être bien intégré par le touriste indien (majoritairement présent à Darjeeling). Et on a remarqué que quelque soit la fil, elle n’est jamais respectée et très souvent grillée. Aussi ici, préserver l’espace vert du lieu magique ainsi que l’espace vital de chaque individu ne semblent pas faire partie des priorités des autorités : ici plus on vend de tickets, plus on fait d’argent, plus il y a de monde, plus il y a de risques d’accident et de bastons. Mais ici, ça semble n’embêter personne, mis à part nous ! Bref, on aime la proximité mais il ne faut tout de même pas abuser. Coincés entre 2 indiens, un poteau par ci et un autre indien par là, on a entre-aperçu le lever de soleil, un pied sur une marche, l’autre sur l’épaule de Flo. Malgré une tentative de scandale de la part d’Arou, rien n’y a fait… On est parti presque en boudant en se disant qu’on se plaindrait à tripadvisor pour se consoler.

Touristes indiens très nombreux à Tiger Hill

Après ce commencement très matinal, s’est enchaînée une journée très chargée à visiter : le japanese temple (+++), le tibetan refugee (+++), l’eco garden (+), le tea garden (++), le Zoo (++), Himalayan institute (++), Ropeway (- -)…

(+++) : très très très bien

(++) : très très bien

(+) : bien

( – ) : sauve qui peu

( – – ) : partez en courant très vite

Je ne détaillerai pas plus, car je finirais pas vous lasser et si vous êtes arrivés jusque-là, c’est que ce n’est pas encore le cas 🙂

Tea garden, champs de thé

 

Darjeeling c’est aussi la première fois où on a mangé dans la rue, à une échoppe d’apparence pouilleuse mais qui sert une nourriture vraiment délicieuse. Au menu : chicken et veg momos (sorte de beignets avec du poulet ou des légumes) un véritable délice, et du chicken et veg chowmein (nouilles avec du poulet ou des légumes) aussi un véritable délice et le tout pour à peine environ 1,50€ à 3. Bref un vrai plaisir.

Arou et Flo dégustent de la nourriture locale dans la rue

Souvenez-vous, un backpacker n’est jamais seul. Et nous voilà dans une supere Guesthouse où si tu croyais avoir la paix c’est loupé ! On s’est donc retrouvé à consommer de la bière à plus de 2000m d’altitude avec des backpackers de la terre entière : français, australien, israélien, américain, allemand, anglais, norvégien… Ouais, on s’est fait des copains et on est content.

Un backpacker n’est jamais seul

 

Darjeeling est une ville que nous avons vraiment appréciée. Elle constitue une entrée vers le Népal ainsi que vers le Sikkim, une région de l’Inde qui requiert une autorisation spéciale pour pouvoir y accéder. Et dans un futur éloigné, nous sommes plutôt tentés par l’aventure des treks à -18°C dans ces hauteurs enneigées.

 

Kolkata (Calcutta) l’intellectuelle

 

Après un bien trop court séjour dans les hauteurs de Darjeeling, nous sommes redescendus dans les plaines chaudes et humides d’Inde, en nous rendant à Calcutta pour prendre notre vol direction la Thaïlande !

Depuis Darjeeling, nous avons fait 3h de jeep pour rejoindre Siliguri, pour trouver Suresh* (*le prénom a été modifié) qui, par le frère de l’oncle de Jean-Pierre, ami et cousin de Truc Machin Chose, nous avait tant bien que mal réussi à nous booker 3 billets de bus de nuit. Oui Maman, on nous l’avait déconseillé, mais on n’a pas eu le choix.

Le bus Siliguri – Kolkata, de nuit, en Inde, c’est comment ? C’est simple, imaginez-vous dans une boîte en carton qu’on secourait pendant 19h (oui dix-neuf heures) non-stop, en ajoutant l’handicap suivant : vous devez dormir ! Ajoutez à cela des stops toutes les 4-5h dans des « aires d’autoroutes » (façon de parler) glauques et, un voisin de couchette qui dort aussi proche de vous que votre compagne pourrait l’être (petite expérience traumatisante vécue par Flo)… et (soyez-stupides) n‘oubliez pas aussi de jeûner pendant 24h en prévoyant cependant quelques chokapics à picorer… et vous aurez la cerise sur le gâteau de tous nos trajets de ce dernier mois. 

Arrivés à Calcutta, au bord de la crise d’hypoglycémie, nous avons rejoint notre hôtel, où nous avons pu passer une très agréable nuit, certes dans la chaleur humide de la ville, mais reposante après ces dernières semaines complètement folles. Calcutta est réputée pour être une ville chère, avec des hôtels à prix équivalents aux hôtels européens. Cependant, grâce à TripAdvisor, nous avons trouvé le Broadway Hotel, d’une propreté et d’un service réellement impeccables, et ce pour seulement 1500 roupies/nuit, tandis que notre essentiel du Lonley Planet, ne nous annonçait aucun lieu pour se ressourcer à moins de 4000 roupies/nuit. Bref, cette nuit, fut la dernière des nuits confortables en Inde…

Marché aux fleurs de Calcutta

Sinon, petite visite expresse de Calcutta dont nous avons eu un aperçu très sympathique. Nous avons rencontré très peu de blancs, comme à Mumbaï. Mais, nous avons trouvé la population et la circulation clairement moins oppressantes que dans les autres grandes villes indiennes que nous avons pu visiter. Nous nous sommes donc hâtés pour monter jusqu’au Howrah bridge, pour redescendre calmement par le marché au fleurs, le Dalhousie Square et dans l’après-midi, le Maiden (grand parc de Calcutta) puis la Cathédrale St Joseph, très reposante.

Howrah bridge

A 14h, ce jour-là, nous prenions notre dernière douche… On évitera donc la description de notre hygiène une fois arrivés en Thaïlande… mais pour être honnête, ça n’a pas été simple…

 

Notre copine Stéphanie, partant de très bonne heure depuis le nouvel aéroport de Calcutta, pour notre dernière nuit en Inde, nous avons décidé de crécher… à l’aéroport !

Petite reviviscence de notre nuit passée sur les quais du train à Varanasi, on se pense toujours assez jeune et fou pour passer une nuit blanche à faire des micro-siestes de 10 minutes assis ou allongés sur le sol, mais entre 1h et 5h du matin, on finit toujours par se demander : « mais pour quoi je fais ça??? » Et puis quelques jours après, l’aventure digérée, on en rigole et on se prépare joyeusement pour la suite !

 

L’Inde, le mot de la fin…

En nous relisant -oui, même si nous faisons des fautes d’orthographe, nous nous relisons- on se dit que l’Inde est incroyablement contrastée. Chaleur et froideur, richesse et pauvreté, gentillesse et méchanceté, palaces et taudis… Parfois nous avons détesté, d’autres fois, nous avons adoré. L’exercice le plus difficile auquel nous nous sommes vus confrontés : éviter l’ethnocentrisme. Oui, rien n’est comparable. Cependant, en se fiant essentiellement à la subjectivité de nos ressentis, il est clair, que l’Inde nous a nous-même dissociés (oui, c’est la psy qui parle) et ce à la même image que tout ce qui la compose… Méditons donc sur cette phrase de fin qui ne peut pas être plus claire :

 

Inde, je t’aime et je te hais…

 

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