Laos – Vang Vieng, un paradis hallucinogène

Chers internautes,

Pour nous rendre à Vang Vieng, nous avons opté pour la solution du mini-van. Contrairement à la Thaïlande où le touriste est toujours pris par la main peu importe le chemin qu’il emprunte, au Laos, il semblerait qu’il soit bien plus compliqué de se déplacer par soi-même en se rendant aux stations de bus locales (bus beaucoup moins fréquents, anglais parlé et écrit vraiment moins courant et terminaux souvent éloignés des centre-villes). Et lorsque ceci parait possible, comme nous avons voulu le faire à Luang Prabang pour aller Vang Vieng, le trajet coûte finalement à peine moins cher que ce qui est proposé en agence et la différence de prix se rattrape très rapidement dans le prix du tuk-tuk qu’il aurait fallu prendre pour se rendre à la station de bus. Nous avons donc acheté nos tickets auprès de notre guesthouse qui incluait également le transport jusqu’au terminal de bus.

 

En avant pour Vang Vieng

La route jusqu’à Vang Vieng en Mini-van est loin d’être de tout repos et a constitué l’un des pires, voire le pire, trajet que nous ayons effectué pour le moment (oui, même en Inde, nous n’avons pas autant souffert).

Depuis Luang Prabang, un mini-van jusqu’à Vang Vieng vous coûtera environ 110 000lak (approx. 11€) et prendra entre 5 à 7h, en fonction de la folie de votre chauffeur. Pour les plus sensibles d’entre vous, nous vous conseillons de vous armer de patience, de concentration et… De cachets contre les nausées (et optionnellement de sacs à vomi) ! En effet, la route qui relie Luang Prabang à Vang Vieng est d’une beauté hors du commun (paysage montagneux et karstique), mais est extrêmement serpentueuse !!! Sur les 6h de trajet, nous avons été malades pendant près de 5h et vivions les pauses pipi comme un grand soulagement et comme le moment le plus opportun pour rappeler au chauffeur que nous n’étions pas sur un parcours de formule 1.

 

Vang Vieng

Certains d’entre vous auront peut-être entendu parler de Vang Vieng, ce petit village de la province de Vientiane, bordé par de magnifiques montagnes karstiques et verdoyantes, et surtout prisé par un grand nombre de jeunes backpackers, désireux de faire des expériences alcooliques et hallucinogènes en tout genre.

Après un nouveau racket collectif au terminal de bus de Vang Vieng (chargés comme du bétail dans un charter tuk-tuk, sans avoir de réel choix et aucune possibilité de négocier), nous sommes arrivés de nuit avec une adresse sympa en tête et se situant de l’autre côté d’un pont… Payant et excessivement cher !
Nous avons donc rebroussé chemin pour tomber par hasard sur une intrigante guesthouse, dont le nom était impossible à mémoriser. Toute neuve, comme en témoignaient les stickers encore collés dans le lavabo, et d’allure hyper luxueuse (grande chambre, salle de bain très propre, immense baie vitrée, vaste balcon, 2 lits dont un King Size et une literie moelleuse et blanche écarlate), notre superbe chambre avec vue sur les collines nous a coûté la somme dérisoire de 6€/nuit. Oui, et pour une fois, on était carrément d’accord avec ce que tous les locaux ont l’habitude de nous dire pour nous accrocher « it’s cheap for you ! ».

Tuk tuk depuis le terminal de bus : 10 000lak/pers (env. 1€)

Guesthouse au nom inconnu : 60 000lak/nuit (env. 6€)

 

Le tubing à Vang Vieng

Dans notre milieu de jeunes backpackers, ce qui a fait en partie la légende de Vang Vieng était le tubing sur la rivière de la Nam Song. Le principe est simple et amusant : descendre le long de la rivière en étant avachis sur une grosse bouée (prendra 1h en saison post-mousson et 3h en saison sèche). En réalité, ce qui a surtout fait la légende de cette activité pendant des années, n’était pas forcément l’activité en soi mais l’association tubing + alcool et/ou drogue. A l’époque, la rivière était bordée par de nombreux bars proposant très souvent des free shoots d’alcool fort que les Lao faisaient parvenir aux tubers le long d’une corde pour les appâter et ainsi les inciter à faire une pause consommation dans leur bar.
Jusqu’à récemment, il était donc courant de voir des jeunes gens alcoolisés et défoncés (à l’opium ou à la marijuana) dévaler le long de la rivière sur des bouées et s’arrêter à la zip line pour s’amuser à plonger dans l’eau fraîche. Cependant, aujourd’hui la plupart des bars et activités aquatiques casse-cou a été fermée, car les autorités ont fini par s’inquiéter des 25 décès annuels de touristes trop bêtes pour rester raisonnables. A savoir qu’il reste 2 ou 3 bars en début de parcours et malheureusement toujours un tas de jeunes pour y faire une halte.

S’arrêter après seulement 10 min de tubing pour boire toute l’après-midi et se faire ramener en tuk-tuk pour ne pas arriver après l’heure de fermeture du centre de tubing, peut s’avérer être un beau gâchis puisque le paysage et l’aventure le long de la rivière sont quand même super sympas.

A noter cependant, qu’en cette saison sèche (mai 2013), la descente de la rivière vous prendra quand même 3 heures, ce que nous avons trouvé un peu long, notamment quand il n’y a aucun moyen de se préserver des coups de soleil. Aussi, le cours d’eau étant au plus bas, il faudra faire attention à votre popotin qui pourrait se retrouver à découvrir des roches inconnues de fond de rivière (expérience testée et approuvée).

Tubing sur la Nam Song

Location tubing : 55 000lak/tub (env. 5,50€) + une caution de 60 000lak

 
Le lagon bleu

Le lagon bleu ou the blue lagoon pour l’exotisme, se situe à environ 7km à l’ouest de Vang Vieng. Il est atteignable en charter tuk-tuk, en vélo ou en scooter. En ce qui nous concerne, nous nous y sommes rendus en scooter (comment ça pas surpris ?) pour 30 000lak/la journée (env. 3€). Premier scooter à vitesses que nous dégotons et après une première prise en main un peu brouteuse, atteindre le blue lagoon s’est révélé être un jeu d’enfant… contrairement à nos pairs qui ont tenté le vélo sous un soleil de plomb sans jamais être sûrs d’emprunter le bon chemin (location d’un VTT : 25 000lak/VTT).

Le blue lagoon est un magnifique lagon d’eau fraîche bleu turquoise dans lequel on peut se baigner parmi les poissons parfois bien curieux au point de venir tester le goût de votre peau.
Assez tôt dans la journée, le lagon est d’une paisible tranquillité. En revanche, passée 13h, c’est le rendez-vous des jeunes et fous backpackers. Mais ce n’est pas un réel problème puisque l’ambiance reste simple, bon enfant et décontractée.

The Blue Lagoon

Après une bonne heure de baignade et de sauts depuis 2 plongeoirs de fortune construits sur un arbre qui surplombe une eau qui finit par vous faire frissonner, c’est l’heure de la bronzette et de l’alternance entre soleil étouffant et bain rafraîchissant, tout en sirotant un petit lemon shake.

La zone du lagon bleu abrite une grotte assez impressionnante libre d’accès (prix compris dans l’entrée au blue lagoon). Nous vous conseillons de mettre des chaussures fermées et attachées car sa visite peut s’avérer un peu casse-cou. Il faudra également penser à prendre une lampe frontale, car celles louées à l’entrée de la grotte n’inspirent pas vraiment confiance. En aparté, voir d’autres jeunes s’y aventurer en tongues et en s’aidant de l’éclairage de leur smartphone nous a fait pitié et aussi un peu honte de voir des voyageurs si peu renseignés.

Grotte de Phu Kham

Dans un précédent article, nous vous racontions que « la nature avait horreur du vide » et qu’en Thaïlande, elle aimait la remplir d’images bouddhistes. Ici aussi, ça ne rate pas et un grand hôtel dédié au bouddha est érigé au centre de la grotte.

Arou dans le lagon

Flo & Arou se baignent dans le Lagon Bleu

Location d’un scooter pour la journée : 30 000lak (env. 3€)

Entrée au Blue lagoon : 20 000lak/pers (env. 2€)

Lemon shake : 10 000lak (1€)
A boire et à manger tavernier !

En total manque de nourriture occidentale, nous avons fait une folie et craqué pour le bon steak de bœuf saignant servi avec une fucki*** amazi** sauce au vin et une purée maison dont on s’est souvenu à chaque moment de disette par la suite.

Flo savoure le savoureux steack à la sauce au vin

Pour nous, Vang Vieng est aussi le moment où nous avons découvert le fameux lao-lao, un digestif local fait à base de sticky rice (riz gluant très populaire ici). Servi dans un cocktail nommé le Lao-lao Pink (Sprite, sirop de fraise et lao-lao), cet alcool fort vous régale et vous arrache la tête en très peu de temps. Et à cet instant, nous avons très vite compris comment il était possible d’être saouls aussi facilement à Vang Vieng : alcool qui éclate pour très peu cher ou la recette de « la tête mise à l’envers » très prisée des jeunes occidentaux.

Flo déguste le cocktail Lao-lao Pink (et le Lao-lao Blue)

Verre de vin rouge : 25 000lak/verre (env. 2,50€)

Steak de bœuf servi avec sauce au vin et purée : 45 000lak (env. 4,50€)

Cocktail lao-lao pink : 15 000lak (env. 1,50€)

 

Vang Vieng, river, sex and drugs

En ce mois de mai 2013 qui correspond à la basse saison touristique, et après la fermeture d’un grand nombre de bars, Vang Vieng ressemble à une ville fantôme où les seuls habitants sont quelques backpackers à moitié habillés/dévêtus, à la recherche de sensations et d’alcoolisation. En ce qui nous concerne, nous avons aimé le lieu mais pas l’ambiance.

Vang Vieng au coucher du soleil

Après réflexion, on a fini par se demander comment on avait bien pu se retrouver ici et surtout ce que les locaux pouvaient imaginer de la vie des « falangs » (les étrangers). Ces « wester people », qu’une bande de gros soulards ? D’arrogants impolis ? De fils et filles à papa pouvant se payer tout et n’importe quoi ? Vivants dans la futilité du plaisir permanent ?
En France (et ailleurs), nous aimons faire la fête, parfois même jusqu’à l’ivresse mais voir l’attitude de certains jeunes à l’autre bout du monde nous dégoûtent et nous ont foutu littéralement la honte. Tout ceci nous fait avouer que nous ne sommes pas vraiment fiers d’avoir participé à cette grosse mascarade mais après 4 jours passés à Vang Vieng, nous tournons la page en conseillant aux prochains voyageurs de ne pas encourager les attitudes dévergondées auxquelles les laotiens ne sont pas toujours habitués.

 

Après Vang Vieng ?

Nous avons hésité un bon moment entre s’arrêter à Vientiane, la capitale du Laos, où il y a peu de choses à faire, ou descendre directement à Tha Khaek, dans le centre du pays et démarrer une nouvelle boucle en scooter. Fatigués des trajets interminables, nous avons fini par opter pour la solution du stop rapide et presque inutile à Vientiane que nous ne prendrons pas le temps de raconter.

Sur cette suite de programme, nous vous souhaitons à bientôt pour de nouvelles aventures depuis la boucle de Tha Khaek !

Arou & Flo

4 Responses to “Laos – Vang Vieng, un paradis hallucinogène

  • Super article qui retranscrit bien votre sentiment et m’encourage à finalement éviter Vang Vieng. Je serai seule et je pense ne pas apprécier la compagnie des jeunes décrits dans l’article. Je poursuis la lecture edu blog. Encore bravo pour la qualité des photos, des articles et la présentation de votre bébé digital.
    Grosses bises

  • Hi, nice article. I really like it!

  • HeeeY! On est tombés sur votre site par hasard, en cherchant des infos pour le visa vietnamien. BiG Up pour la sauce au vin looool! Et puis le nom du site cool! Il est trop beau.
    Nous c’est roadnroll, ici le Laos on vous envoie plein de good vibes!

    Elo&Antoine 🙂

    • Salut Elo et Antoine, j’espère que vous avez trouvé des informations qui ont pu vous aider pour le visa vietnamien au moins.
      Effectivement la sauce au vin avec le petit steak complet, ça redonne des forces au mental et revigore les papilles !
      Sympa votre nom de site aussi 😉
      Enjoy le Laos et régalez-vous bien si ce n’est pas déjà fait!

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