Cambodge – Battambang et son Bamboo Train

Chers internautes,

 

Pour voir la vidéo de cette folle expérience, c’est !

Après nos 3 jours passés à Siem Reap, nous avons séjourné très rapidement à Battambang, deuxième ville du Cambodge, qui franchement ne valait pas un clou. Cependant, nous ne pouvions pas ne pas vous parler du « bamboo train », l’activité attrape-couillon de la région.

Tous frais de notre arrivée à la guesthouse, notre chauffeur de tuk-tuk, qui nous a gratuitement conduit du bus jusqu’à notre demeure, moyennant une obligation insidieuse d’accepter ce qu’il nous proposerait par la suite, nous a amené au bamboo train pour la modique somme négociée de 4$ (les 40 minutes de trajet aller-retour).

Arou sur le Bamboo Train, 20km/h, qui dit mieux ?

 

Avant de devenir une attraction touristique majeure, le bamboo train était et est toujours un modeste moyen de transport constitué d’une planche en bambou qui, posée sur des roues, circule de village en village sur des rails de train à l’aide d’un moteur à essence. Cette locomotion locale a pour principal but de transporter des marchandises (et des touristes). Et comme le train circule sur une voie unique, lorsque deux engins se retrouvent nez à nez, c’est celui le moins chargé qui doit être démonté pour laisser place à celui d’en face (la planche de bambou est soulevée et posée sur le côté, et les roues sont retirées des rails, c’est sacrément lourd, croyez-en l’expérience de Flo qui a gentiment voulu filer un coup de main pour la postérité).

Le Bamboo train en action

 

Pour nous (et comme toujours), le principe est simple mais abuse (comme toujours) de la curiosité touristique des gens dans notre genre. De suite, dès notre arrivée, un officier nous a demandé 10$ pour embarquer sur un bamboo train, il est impossible de négocier et impossible de s’en aller dans la mesure où on a déjà fait 25 minutes de trajet rien que pour ça, oui… c’est une prise d’otage en live. Bref, on s’est dit que c’était tant pis et que ça servirait à la localité, mais si seulement c’était tout… Le bamboo train démarre et la sensation est plutôt amusante, ça semble aller à une vitesse folle. C’est la bonne heure, le soleil commence à se coucher et nous avons un très bel horizon pour se consoler de cette dépense tout de même un peu excessive.

 

Fin de journée sur le Bamboo Train

En route pour un « super ride » de 45 minutes aller-retour

 

C’est donc 30 minutes de bon ride qu’il a fallu pour nous conduire dans un petit village où boissons et autres souvenirs nous étaient implicitement imposés. Un jus de litchi à 1$ et 5 minutes plus tard, la marmaille locale nous rejoignait pour nous charmer dans un excellent anglais fait uniquement de trucs pour nous impressionner. Bref, ils nous font de jolis bracelets en bambou (doués ces mioches) puis nous, toujours méfiants de l’entourloupe à venir, on se demandait quand est ce qu’ils allaient nous demander de l’argent…Ca n’a pas loupé, au bout d’un instant, la petite bande de copains a très su vite nous dire : « Oh, la, la, on a soif, vous nous payez un coca ? » Et bim… dans le mille ! Donc, nous avons gentiment répondu un truc du genre : « la boisson coûte 1$, vous êtes on-ne-sait-combien et avec un  budget de 20$/jour chacun, non, on n’a pas envie mais comme vous êtes des gentils monstres, prenez une canette à partager ». Déjà petits, ces enfants du pays ont déjà compris comment les occidentaux fonctionnaient : une simple recette à base de pitié, de pauvreté et de culpabilité et le tour est joué. Tristement vrai.

Nous sommes donc restés un bon quart d’heure à simplement discuter avec les enfants et la dadame du stand à boissons/souvenirs et à apprendre quelques mots de khmers horriblement difficiles. A notre départ, on était quand même bien content d’avoir rencontré quelques locaux lorsque madame la dadame démoniaque, qui a dû tout apprendre aux mioches du coin, nous a dit très chaleureusement au revoir en nous glissant discrètement à l’oreille : « vous savez, je sais que vous payez déjà très cher pour venir jusqu’ici et c’est gentil, mais vous voyez, le propriétaire du bamboo train qui vous a conduit ici et qui va vous ramener, ne gagne presque rien des 10$ que vous avez donné, alors si seulement vous voulez, vous pouvez lui laisser un petit « tip », vous savez la vie est très difficile ici… » Bref, oui du méga gros pathos culpabilisateur qui, vous imaginez bien, a fait encore vibré notre corde sensible à nous délester d’1$ supplémentaire.

 

Monsieur le conducteur de Bamboo train

Apparemment, un chouilla plus qu’ailleurs, ça fonctionne comme ça au Cambodge. Et au-delà de notre énervement face à ce genre de petites techniques pour nous soutirer nos quelques sous, on ne pense pas que ça rendra grandement service aux locaux sur le long terme. Que se passera-t-il après le touriste parti ? Car, à cette allure et au su des récits de nos comparses dégoûtés par ce genre de pratique, ça semble aller dans ce sens…

Pour conclure, Battambang ne nous a pas du tout époustouflé. La ville en elle-même renferme (parait-il) des trésors d’architecture coloniale (ah bon ?). Il semblerait que les principaux points d’intérêts se trouvent dans les environs essentiellement. Si vous aimez donc les tours (excessivement chers) ou l’aventure en scooter, attardez-vous y, sinon passez votre route…

Deux nuits passées seulement à Battambang et nous sommes partis immédiatement vers Phnom Penh, capitale du Cambodge où de la visite culturelle bien attristante nous attendait…

A très bientôt, pour des récits historiques !

Arou & Flo

 

Juin 2013

Bus Siem-Reap – Battambang : 11$/pers

Guesthouse à Battambang : 7$/nuits (cf. Lonely Planet)

Bamboo train : 10$/train (prévoir également des dépenses imprévues)

Bus Battambang – Phnom Penh : 7$/pers

 

 

 

One Response to “Cambodge – Battambang et son Bamboo Train

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.