Guide d’une bonne arrivée en Australie (WHV)
Chers internautes,
Avant de commencer, voici le vocabulaire clé pour comprendre le jargon du voyageur en Australie :
- Un backpack : un sac à dos
- Un backpack/backpacker : une auberge de jeunesse
- Un backpacker : un voyageur, un routard, un jeune âgé entre 18 et 30 ans voyageant en Australie avec un working holiday visa
Cinq mois en Asie venaient de s’achever et après avoir quitté la petite famille d’Arou au Vietnam, nous repassions rapidement à Bangkok pour faire le plein en à peu près tout et n’importe quoi (savon, shampoing, vêtement, etc.), pensant que l’Australie représenterait un gouffre financier. Trois jours express plus tard, nous embarquions direction le pays des kangourous et plus exactement Cairns !
Situé dans l’état du Queensland, Cairns est une ville balnéaire connue pour être le principal point de départ pour les excursions dans la Grande Barrière de corail qui s’étend sur 2600km au large de la côte nord-est australienne.
Au programme des trois mois qui s’annonçaient en Australie : travailler pendant deux mois et découvrir la côte Est en un mois, de Cairns à Sydney. Connue pour être le nouvel Eldorado de la jeunesse européenne, l’Australie est devenue en l’espace de ces dernières années une destination très populaire pour les jeunes backpackers âgés entre 18 et 30 ans, rêvant de dépaysement, de travail facile et généreusement payé et de roadtrip aventurier.
En ce qui nous concerne, nous étions très confiants (peut-être trop) concernant notre recherche d’emploi. En général, la majorité des jeunes français arrivant en Australie prévoient d’y rester une année, la durée que le working holiday visa (visa vacances-travail) leur autorise à rester sur le territoire. Pour nous, qui avions prévu d’y rester seulement trois mois, trouver du travail s’est révélé plus sportif que prévu, puisque nous étions, dès notre arrivée, à cours de temps, à devoir trouver du travail immédiatement. Et trouver du travail ici, détrompez-vous, n’est pas aussi simple que ce qui est souvent raconté dans les récits d’anciens voyageurs rentrés au pays avec succès, après une année de folie à voyager en Océanie.
Bref, arriver en Australie nécessite une certaine organisation et un petit peu d’administratif toujours très enquiquinant.
Ainsi, pour nos familles, nos ami(e)s, et surtout pour les futurs voyageurs intéressés par l’Australie, on vous raconte dans cet article à la fois ce que nous avons vécu et la façon dont nous avons procédé pour nous lancer dans la vie active australienne. Il s’agit donc ici d’un guide de l’arrivée en Australie (notamment à Cairns) pour les jeunes voyageurs français.
L’arrivée en Australie avec le working holiday visa, s’organiser…
Le working holiday visa (working holiday visa)
Chers gens de notre génération… à l’heure où nous rédigeons cet article, vous devez tous connaître au moins une personne qui, quotidiennement, poste sur les réseaux sociaux des photos insolites de kangourous, de paysages époustouflants et de fêtes totalement démentielles (et alcoolisées) en compagnie d’individus issus de la terre entière. Cette personne, ce copain, nous l’avons tous ! Car, ces dernières années, l’Australie attire de manière exponentielle, toute cette jeunesse européenne désemparée face à la crise qui frappe de plein fouet le vieux continent.
L’Australie, telle que nous la connaissons aujourd’hui, avec seulement 250 ans d’histoire au compteur, est un territoire foisonnant de richesses avec ses quelques 23 millions d’habitants. Dans ce contexte d’un pays en plein essor, le visa vacances-travail fut créé pour venir combler un grand manque de main d’œuvre dans les industries difficiles, notamment le travail des champs.
Agé entre 18 et 30 ans, le jeune français peut donc prétendre à l’obtention d’un visa vacance-travail (working holiday visa) qui l’autorisera à travailler et à voyager sur le sol australien pendant une durée d’un an. Cette année pourra être renouvelée une seconde fois, sous condition d’avoir fourni trois mois de travail agricole.
Le visa s’obtient très facilement sur internet et en décembre 2012, ce dernier nous a coûté 200€. Fort de son succès, le prix du WHV augmente très régulièrement. Cependant, si ce prix peut créer des réticences chez certaines personnes qui hésitent encore, il faut savoir que dans beaucoup de jobs, ce dernier est amorti en un, voire deux jours.
Arriver à Cairns est une bonne et une mauvaise chose
Nous sommes au mois d’août, ici c’est l’hiver et il fait 30°C… Les UV brûlent la peau et on comprend peu à peu l’ampleur des campagnes de prévention concernant les cancers de la peau. En Australie, il fait beau et chaud mais le soleil peut se révéler mortel.
La plupart des voyageurs venant en Australie pour une année de WHV, arrivent par les grands portails aéroportuaires tels que Sydney, Perth, Melbourne ou Brisbane. Ceci explique donc la grande densité de jeunes européens (notamment français et allemands) dans ces grandes villes.
L’avantage : arriver dans les grandes villes d’Australie permet de ne pas se retrouver seul et abandonné dans un univers quand même très différent.
L’inconvénient : les grandes cités représentent souvent un gouffre financier dans la mesure où le coût de la vie est plus important que dans les villes de province.
Pour nous, arriver directement à Cairns…
L’avantage : économiser une certaine somme d’argent dans la mesure où les backpacks/backpackers (plus communément appelés en français, auberges de jeunesse) sont nettement moins chers (de 16$ à 27$) que dans la ville de Sydney par exemple (entre 25$ et… bien plus).
L’inconvénient : la ville est petite, les voyageurs (appelés aussi backpackers, à ne pas confondre avec une auberge) sont nombreux et souvent voyagent en Australie depuis longtemps et représentent donc une concurrence sérieuse concernant la recherche de travail.
Découvrir Cairns, découvrir le niveau de vie
Arrivés à l’aéroport de Cairns, le choc fut rude… A la simple annonce du : « pour prendre le shuttle vers le centre-ville, c’est 10 minutes, ça fera 12,50 dollars australiens… chacun » (soit la moitié de notre budget quotidien et par personne en Asie). Bref, l’entrée en matière était claire et nette et nous annonçait la couleur d’un niveau de vie qu’on avait déjà bien oublié durant les cinq derniers mois. Oui, pour cet article d’introduction à l’Australie, on va beaucoup parler d’argent…
- Se loger à Cairns
Cairns n’est pas une grande ville. Cependant, il y a tout intérêt à ne pas choisir une auberge trop excentrée du centre car ceci vous éloigne de tout (supermarché, lagon, bars…) et même si les bus sont fréquents et assez nombreux, ils représentent tout de même un coût.
Si vous pensez à Cairns sur le long terme (3 semaines ou plus), il est tout à fait intéressant de trouver une « sharehouse » (une colocation) qui vous fera économiser environ une dizaine de dollars par semaine, ce qui, sur des petits budgets, peut faire une grande différence.
En revanche et si comme nous, vous avez prévu Cairns sur un court terme (3 semaines ou moins), il faut envisager un backpack (une auberge), un logement très courant en Australie, qui accueille dans des dortoirs les jeunes routards dans notre genre. D’ailleurs, pour les couples, dites adieu à votre intimité ! En Australie, les logements les moins chers (excepté les campings) se font en auberge de jeunesse et donc en dortoirs. Les chambres doubles privées existent bien mais leur prix sont deux fois plus élevés, alors autant y être préparés…
En ce qui nous concerne, nous avons logé (tout notre séjour à Cairns) au Corona Backpacker (entre 14 et 18$/nuit/personne à notre époque, chaque prix a augmenté de 2$ à notre départ), qui malgré sa grande simplicité, nous a amplement satisfait. Simple, propre et surtout calme, nous y avons passé les nuits les plus reposantes depuis le début de notre voyage. L’endroit est très bien placé (juste en face de Gilligan’s qui est l’énorme backpack de la ville), à 5 minutes du Woolworths (l’équivalent du supermarché Carrefour), à 6 minutes du centre commercial et de la station de bus, et à 8 minutes du lagoon.
- Faire ses courses et manger
Contrairement à l’Asie où l’occidental est roi, finis les restaus à 3€, matin, midi et soir. Dans les backpacks, est mise à disposition une cuisine avec tous les ustensiles nécessaires à disposition. La propreté de cette partie commune n’est pas toujours idéale mais offre l’avantage de pouvoir se faire à manger soi-même.
Il y a quelques mois, on vous parlait des techniques pour garder la forme en voyage itinérant à travers le monde et nous avons fini par découvrir que « bien manger » en Australie n’était pas si onéreux que ce nous pensions à prime abord. Pour résumer, il suffit d’être attentif aux réductions, d’observer les saisons des fruits et des légumes et de penser différemment ! C’est-à-dire, regarder des aliments qu’on n’a pas forcément l’habitude de consommer dans notre pays natal. Aussi, le taux de notre monnaie européenne étant assez fort, lorsque vous convertissez le dollar australien en euro, on se retrouve souvent gagnant (de août à novembre 2013, 1€ = 1,40$).
En Australie, vous trouverez trois grandes enseignes de supermarchés : Woolworths, IGA et Coles. Y faire ses courses ne différent pas vraiment de la façon dont on a de les faire à Carrefour, Auchan ou Super U… Cependant, le sac plastique est encore roi et très souvent utilisé, comme en Asie, de manière abusive. En ce qui nous concerne, après avoir essayé les trois magasins, nous avons éprouvé une grande préférence pour Woolworths (prix un peu plus intéressants et produits premier prix meilleurs). A Cairns, vous trouverez un Woolworths dans la rue qui conduit vers le lagon ainsi qu’un Coles au centre commercial.
- Un barbecue face à la Mer de Corail et se détendre au « lagoon » (lagon)
En journée, quand on glandouille à Cairns, the « place to be », c’est le lagon. Situé face à la Mer de Corail, le lagon est une sorte de piscine municipale (bien plus classe) ouverte de 6h à 21h, tous les jours et qui est ouverte au public. La plage de Cairns n’étant constituée que de sable mouvant et de bêtes pas très sympathiques (tels que des crocodiles croqueurs d’homme et de méduses tueuses), le lagon a été conçu pour répondre au besoin des habitants de la ville, frustrés de ne pas pouvoir piquer une petite tête dans la mer. D’ailleurs, il est strictement interdit d’aller se tenter une petite escapade sur la plage puisque celle-ci peut se révéler affreusement dangereuse. Cependant, il est très fréquent que deux ou trois abrutis de backpackers tentent l’aventure pour se retrouver à finir à quatre pattes, englués dans le sable jusqu’aux cuisses (expérience observée et non approuvée).
Tout autour du lagon, sont dispersés en petits îlots, plusieurs barbecues en libre-service. Vous n’avez qu’à ramener votre morceau de viande et faire cuire gratuitement votre barbaque tout en profitant des nombreuses tables de picnic. Oui, dans ces conditions, la vie en Australie parait belle !
Autour du Lagon, vous disposez également d’un wifi gratuit (limité cependant à 50Mo). Et lorsque celui n’est pas saturé, c’est agréable de pouvoir passer une petite conversation Skype avec sa famille devant un paysage de rêve. En ce qui concerne les télécommunications, effectivement l’Australie n’est pas le plus performant des pays. D’ailleurs, parlons-en.
Un mot sur les télécommunications
De ce que nous savons de l’Australie, du moins en ce qui concerne la côte est, internet tel que nous le connaissons, est une catastrophe !
A l’heure où en France, les offres internet permettent de télécharger autant de données qu’on souhaite et où en Asie, les accès internet gratuits sont partout, illimités et souvent non protégés, en Australie, tout est bloqué et limité ! Lorsque la connexion est possible, celle-ci est souvent payante (en moyenne 6$/heure) et/ou limitée (entre 100 et 500Mo), soit une misère pour les grands partageurs/téléchargeurs que nous sommes. A l’exception de Sydney où nous avons pu bénéficier de wifi gratuit illimité dans nos auberges (cependant très lent), nulle part ailleurs sur la côte, nous avons pu bénéficier d’un accès internet libre. Ce qui, au passage, n’a pas aidé à la tenue en temps et en heure de ce blog… Bref !
Obtenir un numéro de téléphone australien
Vous ne pourrez pas envisager de passer plusieurs mois en Australie sans vous prendre un forfait de téléphone mobile.
Après avoir pensé à débloquer votre téléphone, en vous renseignant, vous trouverez trois opérateurs : Optus, Vodafone et Telstra.
Si vous planifiez de rester sur les côtes australiennes, Optus propose la meilleure offre niveau qualité/prix que nous ayons pu trouver et, comme la majorité des routards du coin, nous avons opté pour l’offre « social network » où pour 30$/mois, nous bénéficions de : 4h de communication vers la France (fixe et portable) / appels et SMS illimités vers autres mobiles Optus / 500Mo de données internet / réseaux sociaux (Facebook et Twitter) illimités.
Si, en revanche, vous souhaitez vous enfoncer dans le fin fond du bush australien, Telstra, l’opérateur national, devient alors l’option à choisir puisqu’il est le seul à pouvoir proposer une couverture assez étendue pour vous suivre jusque dans le trou du monde.
Avoir un numéro de téléphone australien ne vous servira pas seulement à appeler une maman angoissée attendant désespérément des nouvelles de son chérubin mais vous débloquera aussi plein de démarches administratives concernant les coordonnées obligatoires à fournir aux différents acteurs importants pour votre entrée dans la vie active.
Ouvrir un compte
Qui dit une vie de plusieurs mois à l’étranger, dit tout naturellement : l’ouverture d’un compte à l’étranger.
Comme partout, il existe en Australie différentes banques. Nous avons choisi la Westpac, ne nous demandez pas pourquoi, on n’en sait rien mais a priori, nous avons bien choisi puisque tous nos copains étaient dans cette même banque, ce qui simplifie bien des choses lorsqu’on a des questions. De plus, vous trouverez des banques Westpac à peu près partout ! Donc, peu de raisons d’hésiter.
L’avantage de l’Australie, c’est que l’ouverture de compte est faisable en ligne et depuis la France. Pour suivre les démarches, c’est ici.
Donc, si vous prévoyez un long séjour en Australie, ouvrez votre compte depuis la France puis présentez-vous dans une agence pour finaliser la création de votre mine d’or…
A savoir que vous pouvez à la fois bénéficier d’un compte courant (echoice) et d’un compte épargne (esaver), ce dernier étant rémunéré à 4,5% ! Oui, no comment. A savoir également qu’en Australie, contrairement à notre fonctionnement français, dès que la carte de débit est utilisée pour un achat, l’argent est retiré de votre compte internet immédiatement et réciproquement, lorsque vous êtes payés, vous recevez l’argent instantanément. D’ailleurs, lorsqu’il n’y a plus d’argent sur votre compte, vous êtes sûrs que vos paiements ne passeront pas ! Donc, si vous avez un smartphone, vous pourrez gérer tous vos comptes dans la seconde via l’application Westpac, ce qui est vraiment pratique pour gérer son argent au jour le jour.
Certains employeurs vous demanderont les coordonnées de votre compte superannuation. Ce compte représente l’argent que votre employeur vous versera pour votre… retraite. Cet argent, qui est versé tous les trois ou quatre mois par votre entreprise, est récupérable à la fermeture du compte… Enfin c’est ce qu’on imagine, puisqu’Arou n’a pour l’heure jamais rien reçu dessus. Son ouverture est « extra easy » puisqu’il suffit d’aller à la banque et de dire : « Hi Mrs. Kangooroo, I’d like to open a superannuation account » (et avec le sourire).
NB : cette remarque pourrait sembler simpliste, cependant, il faut savoir que pour avoir un job officiel en Australie, vous devez être le titulaire d’un compte australien !
Ce qui nous amène à parler du TFN…
Obtenir un tax file number (TFN)
Impossible de percevoir une paye sans votre tax file number, qui s’obtient très facilement sur internet ! Et comme nous sommes des gens-plutôt-cools qui avons quand même pas mal galéré à trouver toutes ces infos, on vous mâche le boulot. Pour obtenir un TFN, c’est ici.
Il faudra compter entre dix jours et deux semaines pour recevoir votre papier sur lequel est inscrit votre TFN. Ce papier est individuel et devra être gardé précieusement. Pour le recevoir, si vous n’avez pas d’autres adresses que votre auberge et que vous ignorez combien de temps vous allez y rester, il faut savoir que la plupart d’entre-elles gardent les courriers entre un et trois mois après leur réception. Sinon, vous avez la possibilité de recevoir votre courrier à la Poste du coin.
Recevoir son courrier à la Poste
Pour recevoir son courrier lorsqu’on n’a pas de vrai chez soi en Australie, c’est très simple et gratuit. On parle de Poste restante et il suffit de fournir à votre correspondant l’adresse suivante :
VOTRE NOM, VOTRE PRENOM
C/O -Nom de la ville- Post Office
-Adresse de l’office de poste concerné-
Pour récupérer votre courrier, il vous suffira d’être muni de votre passeport et le tout sera joué. A savoir que la Poste gardera votre courrier au chaud pendant une durée de 30 jours. Pour recevoir notre carte de débit de la Westpac ainsi que notre TFN, c’est l’adresse que nous avons fourni et tout s’est très bien passé.
Trouver un véhicule
Si vous cherchez à voyager, travailler et ne pas être dépendant de tout transport. L’acquisition d’une voiture nous a semblé… inévitable. Bien sûr acheter un tel bien d’occasion, qui souvent s’enferme dans une boucle de succession de backpacker en backpacker, constitue un certain investissement et… risque !
Acheter un véhicule, le jeu du « kit ou double » : de trop nombreuses histoires de jeunes backpackers en Australie ont fini trop précipitamment avec la panne irréversible de leur véhicule fraîchement acheté à un « jeune escroc » ayant le simple désir de vendre sa voiture coûte que coûte avant de rentrer au bercail. Aussi, il faut savoir que les voitures de backpackers sont souvent vieilles et affichent un kilométrage assez élevé ce qui est également un facteur de fragilité. Votre véhicule peut tomber en panne et vous pomper toutes vos économies, ou au contraire, peut aussi très bien se tenir tout au long de votre voyage et ainsi vous permettre d’économiser énormément d’argent en termes de transport sur de courtes ou longues distances. Beaucoup de voyageurs optent pour l’option de sécurité qui consiste à louer un véhicule. Au-delà de deux mois d’utilisation, à notre sens, ceci ne représente qu’une perte d’argent faramineuse.
Mais, acheter un véhicule signifie FORCEMENT dépenser de l’argent dans des réparations diverses. La seule différence avec une location c’est que dans le cas d’un achat où « tout roule », vous perdrez juste beaucoup moins d’argent que dans une location.
Pour choisir un véhicule : il faut un minimum de bon sens, un peu de connaissances mais aussi essayer de rester le plus éloigner du sentiment de sympathie que vous pouvez ressentir à l’égard du jeune vendeur. Cependant, malgré tous ces conseils, acquérir un véhicule en Australie c’est, tout comme en France, un casse-tête administratif pénible. Selon l’état dans lequel vous achetez votre voiture, il vous faudra être en règle : avoir un contrôle technique OK (safety certificate ou roadworthy certificate) ainsi qu’une REGO (équivalent de notre ancien système de vignette annuelle) qui peut s’élever jusqu’à plusieurs centaines de dollars. Tout ceci sachant que, dans le Queensland, l’obtention d’une REGO à votre nom dépend de l’obtention de votre contrôle technique.
Bon à savoir : une REGO toujours en cours, c’est-à-dire payée antérieurement par le vendeur peut devenir un critère important d’achat, sachant le prix non négligeable que cette dernière peut coûter. Si vous achetez un véhicule avec une REGO en règle, vous n’aurez plus qu’à mettre le véhicule à votre nom dans un « Registration Center ».
Maintenant, comment trouver une voiture ?
Cibler ses besoins : dans le monde des backpackers qui voyagent en roadtrip à travers l’Australie, les deux options les plus choisies sont : le break (appelé ici le « wagon », entre 2000 et 3500$) dans lequel les duos ou les couples aiment pouvoir dormir à l’arrière après avoir abaissé tous les sièges, ou le fameux van (entre 2500 et 8000$) où on peut dormir jusqu’à quatre voire cinq individus. Tous les véhicules de backpacker ont l’avantage d’être très souvent vendus avec tout le matériel de camping nécessaire (tente, réchaud, matelas, chaise de camping, matériel de cuisine).
- Sur http://wwww.gumtree.com.au
En Australie, vous avez l’équivalent de notreboncoin.fr qui fonctionne pour absolument tout ! D’ailleurs, tous les australiens ne jureront que par ce site. Il est très efficace et grâce à lui, nous avons pu vendre notre voiture en l’espace de seulement trois jours.
Il est donc très aisé d’y trouver ce que vous cherchez. Il est cependant important de savoir que dans les grandes villes (telle Sydney), le prix des voitures est plus élevé. C’est le problème des grandes villes au pouvoir d’achat plus élevé…
- Les « noticeboard »
Dans toutes les villes, à la sortie des supermarchés, dans les salles communes des auberges ou dans les lieux publics, vous trouverez des panneaux d’affichage. Dans les villes regroupant un fort taux de jeunes voyageurs, vous y trouverez principalement des offres d’emploi ainsi que des annonces de voiture.
En ce qui nous concerne, dès nos premières heures en Australie, dans l’attente que la réception de notre auberge ouvre, nous avons rencontré Nicolas, un français en Australie depuis 6 mois, qui déposait des annonces à droite et à gauche pour vendre sa Nissan Pintara de 1991. Assez pressé de vendre son véhicule (ce qui est la plupart du temps le cas pour les vendeurs), Nicolas a été très transparent et très aidant. Nous avons mis une semaine à conclure la vente. Pour 1600$ (soit environ 1100€), nous avons donc adopté la titine de Nico qui, d’après le mécanicien, était en très bon état « pour une voiture de backpacker ». Il s’agissait dans ce cas-ci, d’une voiture classique et non d’un break, ni d’un van. Dans la mesure où nous ne désirions une voiture que pour nous déplacer jusqu’à notre potentiel travail, nous n’avions pas besoin de beaucoup plus.
Trouver un travail
Un numéro de téléphone, un compte bancaire, un TFN et une voiture en poche (oui, très grosse poche), il ne manquait plus que le travail pour rendre notre tour du monde financièrement un peu moins douloureux.
Contrairement à ce que certains racontent. Non, trouver du travail en Australie n’est pas si aisé ! Même si l’affaire n’est pas impossible et qu’au final travailler au pays du kangourou est très lucratif, la plupart du temps, il est question de bonnes opportunités et de chance.
Aussi, nous ne vous mettrons jamais assez en garde contre toutes les arnaques qu’engendre une telle main d’œuvre « facile ». Entre les employeurs qui vous font faire un essai sans vous payer et sans vous rappeler, entre les fermiers qui vous paye 15 centimes le kilo de fruit difficilement récolté, il y a tout un panel de pièges à éviter.
Les différents secteurs : en Australie, les emplois les plus prisés par les jeunes européens dépendent du secteur de l’hôtellerie-restauration (waiter/waitress, bartender, housekeeper…) et le travail de ferme (fruit picking, packing…). Cependant, vous pourrez également trouver tout un tas d’autres boulots plus atypiques les uns que les autres auxquels les WHV peuvent prétendre (ex. déballer de la pelouse dans un aéroport, tondre des moutons, etc.).
Sachez que si vous désirez trouver du travail dans la restauration, il sera obligatoire que vous obteniez votre RSA (Responsible service of alcohol), qui vous permettra de servir de l’alcool dans le cadre de votre travail. Oui, l’Australie est très réglementée à ce sujet et d’ailleurs ça en est presque pénible. Le RSA est un petit diplôme que vous pouvez passer soit en une journée de cours ou en quatre heures en ligne. Son prix varie d’un état à l’autre (pour le Queensland, comptez entre 50 et 60$ lorsque vous le passez en ligne). En ce qui nous concerne, Arou a obtenu le RSA sur internet, en s’arrachant les cheveux pendant quatre bonnes heures devant un cours interactif très idiot et abrutissant.
- Le « resume » et la « cover letter »
Eh bien oui, on n’y échappe pas. Ici comme en France, l’étape obligatoire est le CV ou ce qu’on appelle le « resume ». Excepté pour le travail agricole, celui-ci sera demandé partout ! Parfois même, on vous demande une lettre de motivation, dite « cover letter ».
A savoir que dans le système anglo-saxon, on ne se contente pas d’une feuille recto où on aurait résumé notre vie en seulement quelques lignes. Ce dernier fait donc jusqu’à quatre pages et se veut être le plus détaillé que possible.
Bien sûr, se faire un « resume » et une « cover letter » n’est jamais une partie de plaisir mais une fois fait, on prend de l’avance sur beaucoup de gens qui n’ont rien anticipé. Vous trouverez sur internet un nombre incalculable de conseils et d’exemples alors n’ayez pas peur et lancez-vous !
- Gumtree et les noticeboards
Quand vous demandez à un australien bien de là-bas, des conseils pour trouver du boulot, il vous dira sans hésiter « vas sur Gumtree ! », alors tout comme les voitures, on vous conseillera la même chose, car pour certains, ça marche. Cependant, il n’est pas vraiment nécessaire de commencer à postuler depuis la France, puisque la plupart du temps, pour des petits boulots, l’employeur demande une disponibilité immédiate.
En ce qui concerne le travail, il n’y a pas que Gumtree. Vous trouverez également le site Seekjob, l’agence d’intérim Staffing Solution, et plein d’autres.
De la même manière que les véhicules, il y a aussi les panneaux d’affichage. Mais dans les villes où le backpacker est très présent, la bonne annonce a très vite fait de disparaître dans les plus brefs délais.
- Le bouche à oreilles et le porte à porte
Ce qui marche encore le mieux, c’est bien évidemment le bouche à oreilles ou le porte à porte. Très vite, vous réaliserez que dans votre auberge, la majorité des personnes ici présentes seront soit dans la même situation que vous, c’est-à-dire à chercher du travail (ceux-là, vous pouvez les abattre), soit en fin de boulot et sur le départ pour un roadtrip. Ces derniers peuvent très souvent vous refilez les bons plans et même vous pistonner dans le boulot qu’ils vont quitter. Alors règle numéro 1 : être souriants, sociables et se faire beaucoup de copains !
Aussi, le porte à porte peut se révéler aussi grandement efficace. Vous savez comment ça marche : vous avez affaire à un patron débordé qui n’a pas eu encore le temps de chercher du personnel supplémentaire et vous arrivez comme un sauveur avec toute votre bonne volonté et votre désir de travailler.
Pour nous, le bouche à oreilles aura suffi pour nous permettre de trouver du travail en relativement peu de temps. Nicolas, qui nous a vendu sa voiture, travaillait dans une usine de cacahuètes à Atherton situé à 110km de Cairns. Au bout d’une semaine à Cairns, après avoir fait toutes nos démarches administratives, nous étions en route pour Atherton, pour nous rendre au Barron Valley Hotel, le même hôtel où résidait Nicolas, un « working hotel » qui pouvait se charger de nous trouver du travail en ferme.
A bientôt depuis Atherton, capitale des Tablelands !
Arou & Flo
Août 2013 : (1$ australien est plus ou moins égal à 1$ américain, soit environ 1,40€)
Working Holiday Visa : 200€ (décembre 2012)
Shuttle entre l’aéroport international et le centre de Cairns : 12,50$AU (env. 8€)
Corona Backpacker (cf. Hostelbooker) : 18$/nuit/pers (dortoir de 4 lits) (env. 12,50€)
Forfait téléphone : chez Optus 30$/mois en carte prépayée (4h d’appel vers la France, appels illimités entre forfait Optus, SMS gratuits vers mobiles australiens, 500Mo de données internet, réseaux sociaux illimités) (env. 20€)
Nissan Pintara de 1991 (175 000km) : 1600$ (env. 1100€)
Aie aie… aujourd’hui nous venons d’avoir une longue discussion avec Benoit concernant la suite de notre voyage… nous nous sommes rendus compte qu’on n’avat pas assez de temps en Asie (hehe probleme de luxe dirons certains), bref un peu a contre coeur on vient de decider de renoncer a l’Australie… Au lieu d’y passer 1 bon moi nous resterons que 3-4 jours pour découvrir Sydney… Hate de lire la suite de l’aventure pour voir a quel point je vais me mordre les doigts… 🙂 Sinon j’espere que de votre côté ca va un peu mieux depuis le dernier épisode! En tout cas chapeau, article super complet et pratique! Bises depuis la Thailande