La maison escargot d’Arou – Voyager au féminin
Chères internautes,
Comment réunir dans un baluchon, ses affaires de vie pour une année en pas plus de 13kg… et notamment quand vous êtes une fille et plus précisément une petite pimbêche ! Partir 1 an, avec son sac à dos pour faire le Tour du Monde, nécessite de l’organisation, un sens de l’optimisation aiguë, et une capacité à l’anticipation très fine. Certes, des qualités très sympas mais que je ne possède -malheureusement- pas… encore.
Arou : « WHAT!?? Comment ça je ne peux pas emporter mes 40 paires de chaussures, ma malle à maquillage, mes 25 vernis à ongles, mes tenues du soir (celles de début de soirée et celles de début de matinée), mon gel douche pailleté, mon shampoing effet cheveux soyeux, et tous les noeuds que je mets dans les cheveux…?? »
Flo : « Bah oui chérie, on est des globe-trotteurs, des backpackers, des baroudeurs, des voyageurs sans le sous, des aventuriers quoi! »
Bref, exit la Princesse au petit pois et sa délicatesse de majesté et bonjour Arou qui fait joujou dans la boue !
Comment donc rester « girly » avec 1 poncho, 1 t-shirt, 2 pantalons, un mascara et un élastique ? Ça je l’ignore encore mais je l’avoue, tenter cette aventure dans l’aventure m’effraye et m’excite beaucoup!
Parce que j’ai cherché à tout va des réponses à mes questions de fille, je me suis dit qu’un petit article pour les autres voyageuses pouvait être utile. Ce qui ressort de mes recherches et réflexions, est simple et résume le tout : faisons bien avec peu de choses! Voici donc mon petit trousseau exclusivement féminin (pour le moment encore approximatif) :
– Une crème de jour (qui fera aussi crème de nuit), un mascara, un eye liner, un crayon, et un fard à paupière pour le soir (n’oublions pas le démaquillant aussi). J’hésite encore à amener du fond de teint car ce n’est pas le meilleur ami des pays tropicaux. Pas de vernis à ongles malheureusement, car qui dit vernis, dit coton, dit dissolvant, dit « on verra sur place si besoin irrépressible d’une manucure ».
– Exit les nombreux produits nettoyants (shampooing, gel douche, etc.), ces derniers prennent bien trop de place et sont aussi trop lourds à transporter pour notre périple. Avec Flo, nous avons donc opté pour le savon magique du Dr. Bronner, qui nettoie tout! C’est bio et ça libère de la place!
– Un épilateur électrique vous sera fort utile (sauf si vous avez échappé à l’ascendance ewok) . Si vous avez le choix, privilégiez en un qui fonctionne avec batterie, cependant aujourd’hui, l’électricité se trouve partout! Si vous ne pouvez pas vous charger d’un kg de cire à chauffer au micro-onde (mon produit phare), il semblerait que le rasoir soit le « meilleur ami » de la voyageuse faussement imberbe. Pour les plus riches d’entre-vous, paraîtrait-il que l’épilation au laser soit l’une des meilleures solutions pour partir voyager, nous et notre peur occidentale moderne du poil. Au final, pour ma part et à défaut de pouvoir faire mieux, ce sera : épilateur électrique et l’ami rasoir.
– Et Dieu créa la femme… et ses cycles menstruels! Youpi! Déjà que nous râlons sur nos toilettes, nous citadines, 5 jours par mois, imaginez-moi donc à râler à l’autre bout du monde, pendant mon trek dans la forêt tropicale, à chercher une poubelle où jeter mon tampon usagé (charmant). Eh bien non, je ne suis pas « girly bio » et ne suis pas amatrice des pots en caoutchouc qu’on rince à l’eau de pluie. Je laisse donc la Mooncup aux amatrices plus aguerries et en tant que banlieusarde moyenne de mon siècle, j’ai fait le plein pour 4 mois de serviettes hygiéniques et de tampons avec applicateur. Ceci me permettra de tenir jusqu’en Australie, car il semble difficile de trouver des tampons dans des pays en voie de développement. Tout ça prend de la place, mais est nécessaire. Alors pour gagner de la place, il faut adopter un réflexe simple qu’on usera dans d’autres situations : se débarrasser des emballages, répartir dans son sac, emballer dans des sacs congélation qui prennent moins de place et qui protègent de l’humidité.
– Et l’homme créa… la contraception féminine! Chères futures voyageuses, n’oubliez pas votre visite annuelle chez Madame la gynéco. Et me voilà, prête à décoller avec 12 plaquettes de pilules contraceptives! Aussi, pour certaines d’entre-vous, moi comprise, sensibles à notre environnement, il arrive que nous soyons embêtées par des désagréments gynécologiques (vive la mycose vaginale et ses amies les irritations), c’est pourquoi, il est TRES important de demander à Madame la gynéco des ovules pour contrer ses petits ennuis en « si besoin ». Attention voici l’astuce : demandez des ovules qui… ne fondent pas! Bah oui, il fait 45°C en Thaïlande actuellement alors je vous met au défi d’user d’un ovule fondu… Bref, pour celles qui savent, vous me comprendrez, pour les autres imaginez-vous un suppositoire vaginal et le tout vous paraîtra plus clair. Mesdames, pensez également à anticiper le pire : la cystite ou l’infection urinaire! Il existe des antibiotiques oraux facilement transportables et très efficaces. Oui, car une cystite à l’autre bout du monde sans médicament, il ne vous restera plus que vos yeux pour pleurer, à défaut de pouvoir faire pipi.
– Un peigne ! Le créateur m’a fait chanceuse et m’a donné des cheveux plutôt raides et pas trop durs à coiffer. Pour partir, j’ai fait le choix d’un grand coup de ciseaux. Car… une douche froide est beaucoup plus gérable quand on a les cheveux courts (pour avoir tester plusieurs coupes de cheveux je sais ce dont je parle). J’ai donc opté pour un carré qui arrive au niveau du menton. Pour égayer le tout et parce que je ne suis pas Arou pour rien, je prends quelques élastiques et noeuds pour mettre dans les cheveux. Et c’est tout! Oui, à mon grand désarroi : pas de sèche cheveux, pas de lisseur, pas de superflu encombrant.
– Il me reste également à faire le tour de la question des bijoux. Pensez simple, pensez safe, pensez aussi « shopping à l’autre bout du monde ». Un backpacker n’est jamais très riche, cependant le bijou, la breloque, est un bien relativement facile à acquérir, et ce même au bout du monde. C’est pourquoi, moi, je partirai avec très peu de choses et pour la plupart sans grande valeur, tout en gardant à l’idée que je me consolerai en temps voulu. Du coup : une paire de boucles d’oreille discrète, une petite bague, un collier et un bracelet.
Maintenant, qu’en est-il des vêtements? Eh bien, voici une tâche peu aisée à laquelle il va falloir que je me soumette : partir avec le strict nécessaire. Ainsi, et je n’ai pas pu m’en empêcher… il y aura dans ma besace, des t-shirts colorés avec parfois même des strass. Attention, qui dit girly, ne dit pas pouffiasse! En effet, il est important de garder à l’esprit que dans certaines cultures, la peau dénudée n’est pas aussi courante que dans nos sociétés occidentales. Je réserve donc mon short pour la plage thaïlandaise et prévois :
– un blue jean, utile pour les soirées fraîches
– un pantalon en lain
– un panta-court ample
– un short
– une robe
Et en ce qui concerne les hauts :
– 2 t-shirts à manches courtes
– 2 chemises à manches longues (convertibles manches 3/4)
– 2 débardeurs
– 1 t-shirt à manches longues (convertibles manches 3/4)
– 1 polaire moute-moute 😉 (oui car à Darjeeling, il fait -16°C la nuit)
– 1 soft-shell
Pour les chaussures :
– une paire de basket. Nous avons décidé de partir sans chaussures de rando, estimant que celles-ci prennent trop de place.
– une paire de sandales
– une paire de tongues
Petit accessoire utile (entres autres) : le châle reconvertible. Il y a quelques mois, au détour de mes visites commerciales, j’ai investi dans un foulard tellement immense que celui-ci me servira : de foulard, de paréo, de châle pour couvrir mes épaules dans les lieux sensibles, de couverture dans un bus trop aéré, de serviette de plage…
Après cette très rapide revue féminine des affaires principales (et non exhaustive) à apporter, n’oubliez pas sous-vêtements et accessoires en tout genre (lunettes de soleil, chapeau…). En ce qui me concerne, je privilégie principalement les sous-vêtements en coton car les pays que nous visiterons ont des conditions climatiques très humides, ce qui peut favoriser les irritations.
Ceci dit, partir un an à l’autre bout du monde, laisse une grande marge au renouvellement d’affaires en cours de route… Alors essayez tant bien que mal d’anticiper les possibilités de renvoie d’affaires en France par exemple ou inversement.
Pour l’heure, il n’y a plus qu’à s’assurer de pouvoir tout « packer » dans un sac de 70L et en moins de 13 kg, ce qui n’est pas encore gagné!
Le départ est prévu dans moins de deux semaines, beaucoup reste encore à faire, mais l’excitation grandit au fur et à mesure que le 5 mars approche.
En ce J-11, j’espère avoir pu aider quelques unes d’entre-vous qui, comme moi, se posent et se poseront des questions au sujet de la féminité quand on voyage autour du monde, loin de chez soi. En attendant que tout ceci s’éclaircisse également dans mes esprits, à tchaô bonsoir!
Arou