Vietnam – La Belle Hoi An
Chers internautes,
Pour se rendre à Hoi An, nous n’avons malheureusement pas opté pour le trajet classique simple de type « se rendre d’un point A à un point B » puisque n’ayant rien anticipé (comme à notre habitude), toutes nos options de bus direct depuis Nha Trang se sont révélées impossibles. C’est donc comme ça que nous avons été amenés à prendre un bus de nuit pour nous rendre à Danang (215 000vnd/pers, env. 7,40€) d’où nous avons attrapé un rapide bus jusqu’à Hoi An (prix touriste : 50 000vnd/pers, env. 1,70€). A 4h30 du matin, la nuit déjà bien entamée et la tête encore un peu dans le sac, nous étions donc débarqués à Danang, grande ville du centre du Vietnam en plein essor.
Une heure et demi plus tard et pas très frais, nous embarquions dans un bus local absolument surchargé respectant donc le leitmotiv sud-asiatique « plus on est de fous, mieux c’est ». A la tête de ce convoie, un conducteur et une tripotée de deux ou trois gars pour gérer la problématique de l’encastrage de chaque voyageur les uns aux autres ainsi que de leurs bagages, tout en gardant en tête que le touriste, qui au passage paye bien plus cher que le local (50 000 contre 18 000vnd/pers), prime ! Ce dernier a le droit de poser au moins une fesse sur un siège, tandis que la locale vendeuse de babioles souvenirs se rendant sur son lieu de travail, conserve le droit de s’assoir à nos pieds et de se démerder avec tout son matos. Et lorsque cette dernière a le tort de prendre une place qui se libère, elle est gentiment rappelée à l’ordre pour laisser sa place à celui « qui fait plus riche ». Mais rassurez-vous, dans ces conditions, le touriste bourgeois n’est pas mieux installé que la plupart des autres gens.
Trente kilomètres au sud de Danang (soit une bonne heure de bus), nous sommes arrivés de bon matin à Hoi An, anciennement connue à l’époque coloniale sous le nom de Faifo. Comme à notre habitude, sans guesthouse, et contre toute attente, nous nous sommes retrouvés bien en peine à constater qu’à Hoi An, si on ne réserve pas son hôtel ou sa guesthouse par avance, on peut se retrouver comme des idiots à flipper de n’avoir aucun toit sous lequel dormir la nuit venue. Après près d’une heure trente de recherche, nous avons pu poser avec soulagement nos bagages tous ensemble à l’hôtel Thuy Duong (20$/la nuit/chambre de 4 personnes ; 18$/la nuit/chambre de 3 personnes) où nous avons passé une agréable nuit.
Hoi An est une charmante ville classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO et représente aujourd’hui pour nous la PLUS JOLIE VILLE d’Asie du sud-est que nous ayons visité. Avec son atmosphère coloniale, ses styles architecturaux chinois, japonais et français, enfin nous étions totalement dans notre Vietnam tant rêvé.
Située sur les routes maritimes du commerce de la soie, à Hoi An, on trouve énormément d’étoffes et la ville a fait de la confection de vêtements l’une de ses spécialités. On trouve donc à chaque coin de rue des commerces proposant aux touristes des costumes ou des robes sur-mesure et (probablement) à bon prix. Egalement et ayant perdu un peu de son envergure en six ans, vous pourrez également trouver le marché des tailleurs où les locaux n’hésiteront pas à vous sauter dessus pour vous proposer leurs services.
De nuit, le charme de Hoi An se révèle et brille de toutes ses couleurs. Lampions multicolores dans les arbres et bougies flottant sur la rivière Thu Bon, il y fait vraiment bon de s’y promener le soleil une fois couché.
Un des monuments phare de la ville, le Pont japonais. Construit en 1593 pour relier les communautés japonaises et chinoises, le pont confère à l’endroit une atmosphère hors du commun et donne à Hoi An un caractère incomparable au reste du Vietnam.
Un dîner constitué de spécialités locales, sur une terrasse donnant sur la rivière, et ce pour fêter l’anniversaire d’un papa franco-vietnamien, a constitué pour nous un très beau moment. Surtout sachant que… le lendemain, nous avions décidé de nous séparer car le fameux sac oublié à Nha Trang n’était pas arrivé comme prévu à Danang.
Eh oui, malheureusement et avec un certain goût amer, le service de livraison vietnamien ne s’est pas révélé être des plus fiables. Dans l’attente et surtout dans l’interrogation totale de la localisation exacte de notre fameux sac, envoyé l’avant-veille par l’hôtelier de Nha Trang et qui aurait dû nous rejoindre à Danang, s’était volatilisé. Après des dizaines d’appels passés en vietnamien en faisant jouer moultes relations pour nous venir en aide, pendant plusieurs jours, il a été impossible de trouver âme qui vive au courant de ce qu’il s’était passé ou ayant même vu le sac passé.
La décision fut difficile : abandonner notre sac dans la nature ou attendre à Hoi An qu’il arrive tout en sachant que personne n’était au courant de son expédition. Ce qui se trouvait dans le sac avait malheureusement bien trop de valeur à nos yeux pour renoncer aussi facilement, et ce bien que la tentation fut grande. Après une nuit passée à Hoi An (ce qui fut bien trop court), le groupe s’est donc séparé laissant les cinq enfants (Arou, Flo, les deux frères d’Arou et sa belle-sœur) se rendre à Hué et commencer les visites de la cité impériale, tandis que les parents restaient à Hoi An pour attendre désespérément le sac (et en parallèle profiter de quelques jours sans cette bande de mioches vivant bien trop rapidement)…
Ceci dit, et pour ne pas terminer sur une note négative, nous tenions à dire à quel point nous avons apprécié la ville de Hoi An, même si malheureusement, nous ne sommes pas restés assez longtemps à notre goût. Et il est sûr, qu’à notre prochain passage dans cette magnifique bourgade du Vietnam, nous viendrons réparer la frustration de ne pas y être restés plus longtemps.
Doux Baisers de Hoi An
Arou & Flo
Juillet 2013
Nha Trang – Danang (Futa Busline) : 215 000vnd/pers (env. 7,40€)
Danang – Hoi An : prix touriste 50 000vnd/pers (env. 1,70€) ; prix local 18 000vnd/pers (env. 0,62€)
Hôtel Thuy Duong : 20$/la nuit/chambre de 4 personnes ; 18$/la nuit/chambre de 3 personnes