Cambodge – A la découverte des ruines d’Angkor

Chers internautes,

 

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Qu’il est amusant de constater que, même à l’autre bout du monde, sans condition professionnelle obligatoire (à comprendre sans condition nous permettant de subvenir à nos besoins), nous souffrons d’un mal bien occidental : la procrastination. Voici aujourd’hui deux mois que nous avons vécu ce que nous nous apprêtons à vous raconter dans cet article. En effet, l’aventure n’est pas toujours de tout repos et parfois, oui, nous préférons privilégier notre sommeil et les moments de chaos réparateur, à défaut d’écrire et de monter en temps et en heure. Mais enfin ! Pour votre plus grand plaisir, nous nous lançons dès maintenant dans nos histoires au Cambodge qui ont commencé à Siem Reap, où se tiennent les magnifiques ruines d’Angkor.

Après une dizaine de jours à errer dans l’Est de la Thaïlande, nous avons passé la frontière pour le Cambodge avec un regain d’énergie. Direction Siem Reap, Ivy Guesthouse, là où les copines d’Arou ont créché 5 mois plus tôt.

Atmosphère nettement moins glamour que chez la cousine thaïlandaise, au Cambodge, on goûte à la pauvreté et à l’héritage d’une histoire très douloureuse et ça pique tellement ça fait mal. On retrouve aussi, avec un étonnant plaisir, nos compétences à la négociation et après un trajet bon marché et bien négocié jusqu’à notre guesthouse (10$/la nuit, env. 7,50€, pour une chambre double avec air conditionné), nous nous sommes engagés pour trois jours intensifs à la découverte des ruines d’Angkor, près du grand lac national du Tonlé Sap.

En ce mois de juin 2013, il existe différentes possibilités d’entrée pour visiter les ruines d’Angkor qui s’étendent sur des hectares et des hectares. En ce qui nous concerne, nous avons opté pour le ticket qui nous permettait de visiter les ruines sur 3 jours. Le prix est assez conséquent (40$/personne) mais vaut vraiment le coup.

Les possibilités de visite sont multiples : vélos, scooter, location de tuk-tuk pour la journée (petit et grand parcours), il y en a pour tous les goûts : les riches, les pauvres, les sportifs, les non sportifs, les non sportifs-riches, les sportifs-riches, les sportifs-pauvres, les non sportifs-pauvres (désolés, pas de solution pour vous les gars). Les parcours sont plutôt bien tracés et il est très difficile, voire impossible, de se perdre. Une bonne « map » en poche, une bouteille d’eau de 50L (oui, on parle bien de litres) dans le sac et la visite peut commencer.

Carte du site d’Angkor (source : Wikipédia)

 

Au premier jour (Jour 1) – « A bicyclette »

Au premier jour, équipés de vélos de compet, loués pour 2,50$ la journée, qui en fait étaient légèrement défoncés et pas du tout fait pour bouffer du kilomètre, nous avons effectué les 20km aller-retour qui nous séparaient du très célèbre Angkor Vat et du magnifiquement photogénique Bayon.

Louer un « White bicycle » 2,50$ pour une cause caritative

Les divers guides conseillent souvent de commencer par les plus petites ruines pour finir par les sites les plus grandioses tels qu’Angkor Vat au lever du soleil, Angkor Thom (dont le Bayon au coucher du soleil) et Ta Phrom. Qu’à cela ne tienne, nous n’en avons fait qu’à notre tête et avons su apprécier notre grand n’importe quoi qui consistait à faire ce que beau nous chantait quand on le voulait.

Au premier jour, nous avons donc fait de quoi en prendre plein la vue dès le début et de quoi en prendre aussi plein les jambes et parce que trop de mots peuvent entacher les beaux moments, on vous laisse contempler tout ça à travers ces quelques clichés souvenirs. Au programme : Angkor Vat et le Bayon. 

Arou & Flo @ Angkor Vat

Flo au Bayon à Angkor Thom

A l’intérieur du Bayon

Le Bayon

A savoir que pour visiter certaines ruines, il faut être correctement vêtu (comme pour la visite d’un temple), ce qui est assez difficile compte tenu des chaleurs du moment. Mais tant pis, il faut s’y faire et jouer le jeu car c’est marqué en tout petit dans le guide. Arou, en petit short et débardeur à strass (c’est cool d’être girly mais pas tout le temps) s’est donc retrouvée sur la carreau pour la visite d’une partie d’Angkor Vat. Mais dans l’adversité, il y a toujours des expériences intéressantes et complètement atterrantes à vivre. Pendant qu’elle attendait Flo, Arou a eu la très belle opportunité de tester son « english repartee », sa « fight personality » et sa « big mouth » contre une « fuckin* russian girl » qui, mal vêtue, s’est permise de cracher sur le garde du temple en lui présentant son majeur et en le traitant de « son of a bitch » car le pauvre malheureux s’était tout simplement opposé à ce que Madame en mini-short de pouffe entre dans les lieux. Donc, après un « don’t be rude », un « don’t act this way» et un “fuck yourself bitch” final, Arou est partie se calmer au loin tout en se forçant à penser que tous les russes ne sont pas des connards et que la Terre est quand même faite de drôles d’individus. Effectivement, tous les touristes qui voyagent à travers le monde ne sont pas tous respectueux des cultures locales…

 

Au deuxième jour – Le grand luxe en tuk-tuk

Epuisés par la journée de la veille (pas si bien équipés pour faire tant de kilomètres sous la chaleur et la pluie de moussons), nous avons, dès l’aube, payé les services d’un tuk-tuk pour nous conduire sur le grand circuit (15$ à deux). A 5h30 du matin, nous étions donc face au beau et grand Angkor Vat en cours de restauration, à guetter le soleil se lever derrière les nuages, comme 99,99% des autres touristes de Siem Reap. A savoir que se pointer à Angkor Vat au lever du soleil avec des poches de fatigue sous les yeux est à faire mais reste tout de même sans charme vue la masse touristique qui investit les lieux.

Angkor Vat au lever du soleil

Le grand circuit nous a donc conduit en environ 7 heures à nouveau du côté de Angkor Vat, puis vers Peah Khan, Ta Som, Pre Rup, et on en passe… Plein de sites plus impressionnants les uns que les autres et témoignant de la puissance qu’était l’Empire Khmer de l’époque. Vers midi, nous avions fini notre tour avec de magnifiques images en tête et étions prêts à manger et à siester comme des rois.

15$ le grand circuit en tuk-tuk

 

Au troisième jour – « A bicyclette » encore

La journée en tuk-tuk fut parfaitement reposante mais sortait un tantinet de notre budget. Donc… Regonflés à bloc, le troisième jour, nous avons repris un vélo (toujours aussi pourri) pour effectuer cette fois, non pas 15km, mais 30km aller-retour pour trouver… Ta Prohm, ce magnifique temple redécouvert au 20ème siècle et conservé en l’état. (Pour les plus cultivés d’entre nous, il faut savoir que ce temple a servi de décor et d’inspiration pour le premier épisode de Tomb Raider, le film, quelle classe).

Ta Phrom

Arou @ Ta Phrom

Ta Phrom

Bref, note pour les prochains : prendre un bon vélo à vitesses si vous ne désirez pas « pleurer votre mère » une fois la journée terminée.

 

Les ruines d’Angkor, classées au patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1992, attirent plus d’un million de visiteurs par an et constitue l’attraction touristique majeure du pays et… ça se comprend. Malgré le caractère méga-touristique de l’endroit, l’authenticité est sans cesse au bout du chemin et à l’horizon. Nos trois journées de visite furent, certes physiquement éprouvantes, mais vraiment agréables et ; prochains voyageurs, si vous envisagez un périple au Cambodge, les ruines d’Angkor sont incontournables !

 

Quelques mots sur Siem Reap

Malheureusement, mises à part les ruines d’Angkor, nous n’avons pas pris le temps de visiter les différents musées et autres points d’intérêts de Siem Reap. En soi, la ville parait plutôt plaisante et touristiquement très vivante. Le marché de nuit est, dans beaucoup d’endroits du sud-est asiatique, un très bon lieu pour se restaurer, faire la fête, se faire des copains, se faire masser et acheter des souvenirs.

Le marché de nuit de Siem Reap

En parlant du marché de nuit… Après la Thaïlande si riche et le Laos si calme, il faut s’armer de grande résistance face à toutes les sollicitations orales des dadames cambodgiennes presque prêtes à tout pour que l’on prête attention à leur stand. A base de « come on lady, see something, buy something, do you want a scarf ??!!! », il faut savoir user du gentil faux-sourire qui, derrière un « no thank you », cache la plupart du temps un « lâche moi un peu, veux-tu ? », car oui, tous que nous sommes, devons garder à l’esprit que ces ventes oppressantes sont souvent à la base d’une raison de vivre, d’un besoin de survivre.

De manière générale, au Cambodge, la nourriture est légèrement plus chère qu’au Laos ou en Thaïlande (presque tout est importé) mais pour les amateurs de bière, c’est définitivement le lieu pour picoler… une bière pression de 500ml ne coûte que 50cts $… definitively the place to be to drink !

Une des spécialités culinaires du Cambodge : le Lok Lak, une spécialité à base de bœuf et de poivre dont Flo est littéralement tombé follement amoureux. Servi avec une sauce au citron et au poivre, le plat nous a révélé bien des saveurs inconnues et vraiment plaisantes.

Et bien voilà, maintenant, il n’y a plus qu’à…

Arou & Flo

 

Juin 2013

Ivy Guesthouse (cf. TripAdvisor) : 10$/nuit (chambre double avec AC)

Location d’un vélo « white bycicle » : 2,50$/jour

Entrée 3 jours ruines d’Angkor : 40$/personne

Location d’un tuk-tuk pour le grand circuit : 15$

 

5 Responses to “Cambodge – A la découverte des ruines d’Angkor

  • J’ai toujours été intriguée par le Cambodge mais un peu déçue vu ce que vous en disiez dans vos articles. Heureusement les ruines ont remonté la côte de ce pays 😀 Et m’ont redonné envie de jouer à Tomb Raider héhé

    • Il est vrai que s’il y a bien quelque chose à visiter au Cambodge c’est bien les ruines d’Angkor !

      Même si c’est rempli de touristes, c’est tellement grand qu’on ne le ressent pas forcément. Et ça c’est pas négligeable 🙂

  • Hello la compagnie. Je rattrape mon retard sur vos péripéties.
    Cool ce temple!!

  • Bravo pour votre sens de la négociation. C’est une qualité vraiment utile pour éviter de se faire avoir quand on vient dans un pays étranger. Ceci-dit, n’aurait-il pas mieux valu laisser le prix tel qu’il était, et ne pas négocier ? A la vue de la pauvreté qui règne au Cambodge, je n’aurai pas eu le courage de négocier un prix qui était déjà dérisoire, à mon avis. Mais cela n’engage que moi.

    • Salut Honoré !

      C’est sûr qu’en voyage à petit budget, savoir négocié est un grand atout. Cependant, si je prends l’exemple de l’Inde qui est vraiment flagrant, en général, ils font un prix touriste qui est en moyenne 10x plus élevé que leur prix local. Donc, nous, européens, au pouvoir d’achat sur-élevé, même après négociation, le prix obtenu est souvent plus élevé que ce qu’ils peuvent obtenir normalement. Notons aussi que si monsieur le cambodgien accepte le deal c’est que le prix lui convient 😉
      Aussi, il faut être extrêmement prudent avec la « facilité » de payer plus cher que la valeur du produit proposé car le jour où le touriste ne vient plus, le local ne peut plus subvenir à ses besoins (et on peut l’observer par exemple en Afrique, en Tunisie et en Egypte, après le printemps Arabe, où les touristes ont littéralement fui et où les acteurs touristiques se sont retrouvés à mettre la clé sous la porte). De même, ne pas sur-aider une population, montre également au gouvernement qu’il se doit aussi d’être là pour son peuple.
      Oui, là-bas, malheureusement, il y a beaucoup de misère et on pourrait philosopher des heures sur ce sujet. Au final, toute la difficulté réside ici : réussir tant bien que mal à se désolidariser pour garder les idées claires. Pas simple du tout… je suis amplement d’accord.

      Ariane

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